"Malheur à la nation qui abandonne sa religion pour des sectes, les champs pour la truelle et la sagesse pour la logique.
Malheur à la nation qui ne se vêt de ce qu’elle n’a pas tissé,qui mange ce qu’elle n’a pas semé,qui boit, ce qu’elle n’a pas pressé.
Malheur à la nation qui hait l’injustice durant son sommeil et s’y soumet durant le jour.
Malheur à la nation qui n’élève la voix, qu’en suivant un convoi funèbre, qui se glorifie seulement devant les tombeaux et ne se révolte que lorsque son cou est déjà entre le glaive et le billot.
Malheur à la nation qui accueille chaque vainqueur au son des tambours pour le congédier sous les sifflets et recevoir un autre vainqueur, au son des tambours.
Malheur à la nation, dont les hommes raisonnables sont muets, les forts aveugles et les habiles bavards.
Malheur à la nation dans laquelle, chaque tribu agit en nation."
[Jabrane Khalil Jabrane]